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Idées reçues, arguments en faveur ou contre les éoliennes

Les éoliennes, bien que parfois perçues comme sources de bruit, sont en réalité conçues pour minimiser les nuisances sonores. À une distance de 300 à 400 mètres, le bruit généré par une éolienne se situe autour de 45 dB(A), un niveau similaire à celui d’un bureau calme. Les réglementations en France imposent des limites strictes concernant les niveaux sonores, avec une émergence maximale de 3 dB la nuit et 5 dB le jour. Ces seuils garantissent que le bruit des éoliennes reste discret par rapport à l’environnement sonore ambiant.

Les infrasons et les sons basse fréquence, souvent associés à des risques pour la santé, ont été largement étudiés. Des organisations comme l'OMS et l’Anses n’ont trouvé aucune preuve scientifique solide reliant ces sons à des effets néfastes sur la santé humaine. Cependant, des recherches comme le projet « RIBEolH » en France continuent d'explorer ces questions afin d'améliorer la compréhension et la gestion des éventuelles nuisances ressenties par certains riverains.

Grâce aux progrès technologiques, la conception des éoliennes a considérablement évolué pour réduire encore plus leur impact sonore. Par exemple, la forme des pales et les mécanismes internes ont été optimisés pour limiter le bruit. En cas de dépassements des seuils réglementaires, des solutions comme la réduction de la vitesse des éoliennes ou leur arrêt temporaire sont mises en place.

Globalement, l’impact sonore des éoliennes est faible et maîtrisé, et ces installations restent une solution énergétique écologique et durable, avec des bénéfices environnementaux majeurs face aux défis climatiques.

Les raisons invoquées contre les basses fréquences sont les suivantes :

  • ces ondes se propagent très loin,
  • il est très difficile de se protéger contre les ondes infrasonores qui, de l'extérieur, pénètrent très facilement à l’intérieur des bâtiments.
  • les phénomènes physiologiques qu’elles peuvent engendrer aux très fortes intensités sont redoutés.

Le grand public ignore que ces hautes intensités dont l'homme peut être responsable (explosions d'origine diverse, bang supersonique, etc), n'ont rien à voir avec l'intensité des infrasons produits par le reste de son activité industrielle, notamment celle engendrée par les éoliennes.

Cette peur des infrasons est entretenue, notamment sur Internet, par la référence à une publication 1) datant de 1966. Ce travail ancien vient d'être analysé par G Leventhall2) ; il en a repris tous les éléments, en en faisant méthodiquement la critique. Il a pu montrer que la méthodologie employée était inadmissible et ses conclusions inacceptables, au regard des exigences actuelles d'un travail scientifique.

Au-delà de quelques mètres, les infrasons du bruit des éoliennes sont très vite inaudibles. Ils n'auraient donc aucun impact sur la santé de l'homme?3). En fait, ceci n'a en fait jamais été mesuré, car si l'oreille humaine ne capte plus à ces fréquences, en revanche nos viscères y sont sensibles. De plus les vibrations générées sur les corps solides (comme les bâtiments) engendrent elles mêmes des fréquences cette fois audibles par l'homme. C'est la raison pour laquelle de nouvelles normes sont en cours de rédaction (PR NF S31-114 et S31-114) En attendant ces mesures, le principe de précaution doit être appliqué en augmentant la distance qui sépare les éoliennes des habitations comme c'est le cas dans bon nombre de pays étrangers.

Les règles d’urbanisme sont contraignantes, les servitudes techniques sont nombreuses, un volet paysager de l'étude d'impact porte sur le paysage.

L'Académie des beaux arts s'est clairement prononcée contre leur implantation. De nombreux politiques, comme Frédéric Mitterrand, alors ministre de la culture a attiré l'attention des préfets sur cette dégradation des paysages français.

Les pro éolien disent trop souvent que rien n'est dit pour les pylônes de lignes à haute tension et les compares aux éoliennes. Il s’avère que les pylônes ne font que 20/30m de haut contre 125, 160, 185, et bientôt 200/220 m de haut en bout de pales.et de plus elles ne soNt ni mobiles ni lumineuses. Hors les éoliennes émettent des lumières 24/24h et surtout la nuit d'un rouge intense toutes les 3 secondes.

Une éolienne produit de l’énergie mais les éléments auxiliaires qui assurent son bon fonctionnement (comme le balisage lumineux, l’orientation des pales et du rotor ou la gestion du système de contrôle à distance) sont également consommateur d’énergie électrique.

Cette auto-consommation est marginale en comparaison avec l’énergie produite, par exemple, une éolienne Enercon E-82 de 2 MW consomme entre 0,8 et 4 MWh/an et produit 4 400 MWh/an soit un ratio de 0,02% a 0,09%.

De nombreuses études ont été menées à travers le monde autour des parcs éoliens pour analyser leur impact sur les oiseaux. Tous les suivis démontrent que la mortalité des oiseaux est faible à très faible. Un bon choix du sites et un bon agencement des éoliennes réduit la mortalité des oiseaux.

En France, la LPO est attentive au développement de l'éolien et veille à ce qu'il se fasse dans le respect de la biodiversité. La mortalité liée aux éoliennes est sans commune mesure avec celle liée à la circulation routière, aux lignes électriques, aux baies vitrées, à la chasse, aux pesticides et insecticides, aux marées noires ou à la disparition des milieux favorables aux oiseaux.

Une ligne électrique haute tension tue plusieurs dizaines d’oiseaux par kilomètre et par an (en France il y'a 100 000 km de ligne électrique). La chasse est quant à elle responsable de la mortalité de plusieurs millions d’oiseaux chaque année. La mortalité par éolienne est quand à elle de varie de 0 à 40 individus par an pour les oiseaux et les chauves-souris 4)

Les oiseaux, possèdent un sens de la vue très développé ce qui leur permet d'éviter les éoliennes. Ce changement de trajectoire à l’approche des éoliennes est observé couramment par les ornithologues.

Pour diminuer l'impact des éoliennes sur les oiseaux, des études ornithologiques sont entreprises dans le cadre de l’étude d’impact avant leur implantation et les sites sensibles sont évités.

L'exemple de l'Espagne qui peut produire 50% de son énergie électrique grâce à l'éolien 5) est parlant. L’éolien présente aussi un avantage : lorsque la production est maximale, c’est souvent là où les besoins en électricité sont les plus importants (période de grands vents en hiver).

Toutefois, il faut relativiser l'importance de ce record ponctuel qui n'a duré que quelques dizaines de minutes, et le mettre en regard des périodes anticycloniques où sont les plus grands froids. Dans ces périodes l'électricité produite peut tomber jusqu'à moins de 5% de la puissance éolienne installée, soit un apport insignifiant à la production totale.

  • L’énergie éolienne est compétitive par rapport aux solutions conventionnelles de production d’énergie

Le coût de l’énergie éolienne ne peut pas être comparé aux coûts de production d’électricité d’une centrale qui a déjà été dépréciée et remboursée par les taxes et le surcoût supporté par le consommateur final. Cependant, sur les sites ventés, l'énergie éolienne est de plus en plus compétitive face aux autres technologies, surtout depuis la croissance dramatique du prix du baril de pétrole. Celui-ci est passé d’une moyenne de 14 dollars le baril (en monnaie constante) à 60 dollars en octobre 2006. (37 dollars en décembre 2015).

Le coût actuel de production d’électricité à partir d'éoliennes fluctue entre 6 et 8 centimes d'euros le kilowattheure, pour un site avec des vitesses de vent faibles à moyennes, et jusqu’à 4-5 centimes d'euros pour des sites mieux ventés. Si l'on essaye de le comparer avec celui du nucléaire (5,1 c€/kWh) il faudrait prendre en compte les couts de de R&D, les couts d’extraction et de transport du minerai ainsi que le traitement des déchets nucléaires et le démantèlement, mais ce n'est pas le cas.

L’entreprise électrique Hydro-Québec au Canada, par exemple, a passé des contrats avec des développeurs éoliens pour l’installation de 1 000 Mégawatts éoliens sur la période 2006-2012 à un tarif moyen de 4,08 centimes d'euros par kilowattheure, sur une période de 20 ans.

  • Les coûts de l’énergie éolienne sont prévisibles et dégressifs

Historiquement, les coûts au kWh produit par les nouvelles turbines ont chuté de 9 à 17% à chaque doublement de la capacité installée. Ainsi, le coût moyen est passé d’environ 9,2 centimes d'euros par kilowattheure (pour une turbine de 95 kW dans les années 80 implantée sur un site fortement venté à proximité de la mer) à environ 4,4 centimes d'euros par kilowattheure, pour une machine de 2 000 kW aujourd’hui.

Pour comparaison, la Commission Européenne fixe le coût de production des nouvelles générations des centrales à cycle combiné entre 3,5 et 5,5 centimes d'euros le kilowattheure et celui des centrales à charbon entre 4 et 5 centimes d'euros le kilowattheure. Une étude du MIT réalisée en 2004 estime que le coût de production d'une centrale nucléaire à 5,1 centimes d'euros le kilowattheure 6).

  • L’énergie éolienne pourrait devenir encore plus compétitive

Un des bénéfices économiques les plus importants accordés à l’énergie éolienne est qu’elle réduit l’exposition aux variations du cours du baril de pétrole des pays et des producteurs d’énergie. Cette réduction des risques n’est actuellement pas prise en compte dans le cades des méthodes standard de comparaison des coûts d’électricité, utilisées par les autorités publiques, y compris l’Agence Internationale de l’Energie et la Commission Européenne, et ceci depuis plus d’un siècle.

D’après un rapport du Conseil Général des Mines en 2004 sur la sécurité des éoliennes 7), la probabilité qu'un incident, tel que la ruine d'une machine ou l'éjection d'une pale, entraîne un accident de personne ou des dommages graves aux biens d'un tiers apparaît être très faible.

La production d’électricité par les éoliennes dépend de la force du vent à un instant donné. Elle est par conséquent variable, mais pas imprévisible. Les sites éoliens sont sélectionnés à partir d’études approfondies (habituellement après l'évaluation du potentiel éolien du site grâce à un mâts de mesure de vent) permettant de déterminer les caractéristiques de la ressource éolienne disponible, notamment sa puissance potentielle ainsi que son orientation à différentes périodes de la journée et de l’année. Ceci permet d’établir des prévisions du rendement exploitable, une information qui pourra être mise à disposition des gestionnaires du réseau d’électricité.

Les prévisions de vent se sont considérablement améliorées ces dernières années, notamment grâce aux perfectionnements réalisés dans le domaine des prédictions météorologiques.

En Allemagne, un système de gestion de la ressource éolienne, développé par l’institut de recherche ISET situé à Kassel, élabore des prévisions à 72 heures du niveau de production éolienne. Depuis 2001, la marge d’erreur dans les prévisions à la veille a été réduite à 6% sur la totalité du parc éolien allemand. Pour des prévisions à 2 heures, cette mage d’erreur est réduite à 2,5%. 8)

Étant donné la façon dont est organisé le réseau électrique, il n’est pas nécessaire de mettre en place une quelconque capacité de soutien de centrales traditionnelles pour chaque mégawatt éolien installé. Tous les réseaux ont une capacité d’approvisionnement disponible pour subvenir aux éventuelles déconnections, pannes ou augmentation soudaine de la demande. Aucune centrale électrique n’est fiable à 100%. Le réseau électrique a été élaboré afin d’être en mesure de réagir à tout inconvénient, depuis l’interruption inopinée des sources de production jusqu’aux consommateurs industriels démarrant simultanément leurs équipements électriques chaque matin. Les gestionnaires du réseau adaptent constamment la production disponible à la demande, et la variabilité de l’électricité éolienne n’est qu’une variable supplémentaire dans cette gestion du réseau. Certains prennent l'exemple de l'Allemagne avec la construction récemment de 23 nouvelles centrales au charbon 9) pour illustrer ce problème. Ces centrales ne sont pas construites du fait que la part des énergies renouvelables est de plus en plus importante en Allemagne mais plutôt du fait de la décision de l'Allemagne de sortir de l'énergie nucléaire.

Avec l’actuel niveau de production éolienne de la majorité des pays, encore relativement faible, les variations de rendement des parcs installés apparaissent à peine en comparaison de la fluctuation normale de l’offre et de la demande.

Au Royaume-Uni, on suppose, que même si l’électricité éolienne produisait 10% des besoins nationaux, seule une très faible capacité de réserve conventionnelle serait nécessaire – de l’ordre de 300 à 500 mégawatts. Cela ne représenterait en aucun cas une menace pour la sécurité du réseau. En fait, il semble peu probable que ce phénomène prenne de l’importance tant que l’éolien représentera moins de 20% de l’offre d’électricité. Au Danemark, environ 20% de la demande d’électricité est satisfaite par l’éolien, et cette énergie est parfaitement gérée par les gestionnaires de réseau.

Certaines personnes affirment que l'inconstance du vent contraint à mettre en service des centrales thermiques. A l’échelle régionale, nationale, voire internationale, il n’y a jamais d'installation sans vent. Un parc éolien pourra être arrêté dans une région où le vent est insuffisant, mais un autre dans une autre région, fonctionnera à puissance moyenne ou à puissance nominale. Les parcs éoliens vont se compenser les uns les autres, c'est ce qu'on appelle le « foisonnement ». L'interconnexion à grande distance nécessite toutefois des lignes à très haute tension.

Mais d'autres personnes affirment que dans les périodes anticycloniques de grands froids, aucune éolienne ne tourne à l'échelle de tout un pays. Le site officiel de RTE, eco2mix, qui affichait le 15 novembre 2012, une production de 191MW, soit 2.6% des 7091 MW installés fin septembre,(information vérifiable donc pendant encore un mois), semble leur donner raison. Autre cas (chiffres RTE )7/1/2021/à 9h. puissance installée 14000 MW - production : 496 MW soit 1 % de notre consommation 10).

Cette intermittence oblige les centrales thermiques a des régimes partiels et des successions d'arrêts et démarrage qui augmentent les facteurs d'émission de C02 (rapport Enea consulting), et impactent leur durée de vie. Le rapport Civitas considère que ces centrales produiraient moins de CO2 par kWh seules que couplées aux éoliennes.

Les parcs éoliens entrent dans le cadre du tourisme scientifique, de l'eco-tourisme et du tourisme vert. Ils sont aussi un lieu de sortie éducative. Des animations thématiques comme des évènements sportifs 11) 12), des expositions ou des visites se mettent en place autour des parcs.

Les premières éoliennes ont attiré de nombreux curieux. Ce phénomène s'est estompé avec la multiplication des machines géantes. En tout état de cause une catégorie de touristes à la recherche des cadres authentiques et vierges qui font la beauté de nos paysages fuit systématiquement les régions artificialisées par les centrales éoliennes.

Plusieurs études, dont celle de Nina Pierpont, ou Nicole Lachat, ont décrit un "syndrome éolien", dû au bruit nocturne et aux vibrations, constaté sur de nombreux riverains. L'effet stroboscopique de la rotation des pales est également incriminé.

Le balisage lumineux n'est gênant que pour les amoureux de la contemplation du ciel étoilé. Cependant dans les cas où l'éolienne est visible depuis la maison, les riverains sont généralement contraints de fermer les volets pour ne plus percevoir les clignotements.

Le ciel étoilé n'est pas le tout de la nuit. La nuit ne se réduit pas aux étoiles et doit être préservée. Chaque éolienne porte deux sources de flashs. Ils émettent 80 flashs par minute (2x40) visibles sur 360°, avec une portée d'environ 20 km,ce qui fait une surface de plus de 1200 km² par machine.

La surface au sol correspondant aux fondations d’une éolienne est comprise entre 100 et 200 m² en fonction des modèles et de la puissance de la machine. Cette emprise n'est plus que d'une vingtaine de mètres carrés une fois le chantier terminé, les fondations sont recouvertes de terre végétale (d’une hauteur d'un mètre).

La masse de béton dans les fondations d’une éolienne est à peu près équivalente à la masse d’une maison d’habitation. Ces fondations sont ensuite enlevées dans leur partie supérieure lors du démantèlement.

Le plus souvent l’accès à un parc éolien utilise les routes et chemins existants, ce qui en diminue les couts et l'impact.

Pourtant, l'artificialisation et la banalisation des paysages par ces machines d'une autre échelle que le paysage dans lequel elles sont implantées, leur ôtent l'aspect naturel et authentique qui fait leur charme. C'est la raison de leur "condamnation" par l'académie des beaux arts, et des défenseurs du patrimoine paysager (UNESCO, Frédéric Mitterrand, ministre de la culture.)

Le rapport parlementaire du 31 mars 2010, indique(p.47) que les décisions judiciaires ouvrent la voie aux indemnisations pour perte de valeur des habitations voisines d'un parc éolien. La cour d'appel de Rennes fait état d'attestations notariales et d'agents immobiliers estimant entre 28 et 46% de la valeur d'acquisition la dépréciation de l'habitation concernée.

A l'époque de la télévision numérique ce problème se pose de moins en moins. Si le problème se pose néanmoins, les développeurs proposent en général des compensations, par exemple en installant une antenne relais permettant d’améliorer la réception.

Mais dans ce cas, la solution engendre ses propres nuisances, ce qui est typique de la technique. on en peut pallier ses effets que par un recours à une autre technique elle-même conséquente etc.

La puissance du parc nucléaire est inchangée (63GW) depuis 2000. Le développement de l'éolien entre autres , l'a ramené, fin 2011 sous la proportion de 50% de la puissance totale, (49.9%,Bilan RTE 2011). La production totale a cependant baissé de 1.5% en 2011, pendant que le nucléaire assurait 77.7% de l'énergie produite. En France, le facteur de charge de 24,3% en moyenne sur l'année pour les éoliennes (Bilan RTE 2015) leur interdit de telles perspectives.

Les professionnels du tourisme ne constatent pas de baisse du tourisme suite à la création d’un parc éolien.


1)
GAVREAU V, CONDAT R, AND SAUL H. - Infrasons: générateur, détecteurs, propriétés physiques, effets biologiques, Acustica, 1966, 17, 1-10.
2)
LEVENTHALL G. - How the "mythology" of infrasound and low frequency noise related to wind turbine might have developed. First International Conference on Wind Turbine Noise: Perspectives for Control proceedings, Berlin 17-18 oct 2005, 15 p.
8)
Integrating Wind Energy into Public Power Supply Systems – German State of the Art , ISET
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