Calculons maintenant la masse d'air déplacée en amont du rotor par unité de temps :
étant la masse volumique de l'air exprimée en kg/m3
La puissance cinétique de cette masse d'air avant qu'elle ne frappe la turbine est donnée par :
Nous procédons de la même façon pour calculer , la puissance cinétique en aval du rotor
La variation d’énergie cinétique par unité de temps de la masse d'air qui passe au travers le rotor est donc égale à (en remplaçant la densité de l’air par sa valeur moyenne) :
Calculons maintenant l'énergie absorbée par le rotor. La variation de la quantité de mouvement de la veine de vent entre l'amont et l'aval du rotor s'exprime par la relation vectorielle :
Avec
La variation de quantité de mouvement par unité de temps de la veine de vent entre l'amont et l'aval du rotor vaut donc :
Nous pouvons en déduire que la puissance perdue par la veine de vent et donc absorbée par le rotor est égale à :
en admettant que les vitesses du vent en amont et en aval du rotor ont la même direction.
Or nous savons que cette puissance est égale à l’opposé de la variation d’énergie cinétique par unité de temps soit :
En remplaçant et par leurs expressions trouvées précédemment, nous avons l'égalité suivante :
en développant l'identité remarquable du type a2-b2 nous avons
Nous pouvons en déduire l'expression de
Déterminons maintenant pour que la puissance soit maximale
En remplaçant par son expression calculée précédemment nous avons
La puissance est maximale pour une vitesse telle que sa dérivée première s'annule et que sa dérivée seconde est négative.
soit
C'est-à-dire
On résout cette équation du second degré et d’inconnue
Nous avons 2 solutions possibles
cette solution est impossible
ou
est donc maximale pour égal à
On vérifiera que la dérivée seconde est bien alors négative.
Nous savons que
Donc d’après la valeur maximale de
En reportant et dans l'expression de on obtient :
D’où
Nous savons que la puissance récupérable du vent s'exprime par
Nous pouvons donc écrire sous cette forme, soit
Par identification nous en déduisons la valeur de , nous retrouvons la limite de Betz, nous venons donc de la démontrer.